Discours lors de la pose d’une plaque commémorative, en l’honneur du 173ème R I de Corse pour rappeler la prise de la côte 344
Mesdames et Messieurs
Aujourd’hui nous sommes réunis pour rendre hommage aux combattants Corses qui ont participé à ce terrible désastre qu’a engendré la 1ère guerre mondiale.
Ce dimanche 9 novembre 2008, M le Président vous êtes ici chez vous, bienvenue à Champneuville au pied de la côte 344.
Dans le nom de votre association vous avez repris le nom de « Grande Guerre », mais elle n’eut surtout de " grand " que la souffrance qu'elle aura engendrée.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce désastre se lit plus souvent sur les monuments Corses que sur les monuments Meusiens.
Dans une guerre, au fond, il n'est que des perdants. C’est la destruction de la VIE (de toutes les vies), avec son cortège d’horreur et de cruauté.
Ici toute trace d’activité humaine avait disparue, plus de terre, plus de paysan, plus de tissu économique, mais un cri de souffrance encore perceptible aujourd’hui. Le devoir de mémoire, tout comme l’Histoire ne rendra jamais au peuple ce que la guerre lui a ôté. Ici sur la zone rouge il n’y a plus d’autre patrimoine que celui de la guerre, difficile de dire qu’il existe encore une culture Meusienne ou Verdunoise. Sur votre belle île ensoleillée, il me semble que pour le peuple Corse la notion de culture existe encore, aussi préservez là.
Dans 2 jours ce sera le 90ème anniversaire de l’armistice, le 11 novembre 1918 était donc signé la fin de « l’état de guerre » ce qui représentait enfin la fin des hostilités, mais qui n’était pas tout à fait le début d’un « état de PAIX » , La PAIX est encore à gagner.
Pour les générations futures, il faut se souvenir mais également et surtout travaillez la paix en braves artisans plutôt que de faire la guerre en héros
Il faut rassembler nos forces pour un monde de paix et de liberté, rapprocher les peuples pour qu’ils soient une garantie précieuse contre la répétition d'un tel désastre.
Il faut plus que jamais oser et encore rêver LA PAIX, … et si tous les hommes de pouvoir de ce monde pouvaient prendre le même engagement que LOUIS LECOIN et dire :
« S’il m’était prouvé qu’en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirai quand même NON à la guerre. Car on n’élabore pas une société HUMAINE sur des monceaux de cadavres ».
Le maire Daniel Lefort.